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Intégration des marchés régionaux et du commerce agricole de la CEDEAO : le processus de mise en œuvre de EATM-SCORECARD lancé au Burkina Faso

Publié le 15 février 2025

Le Secrétaire Permanent de la Coordination des politiques sectorielles agricoles, monsieur Yassia KINDO, a présidé l’atelier de lancement du processus de mise en œuvre du tableau de bord du commerce et du marché agricole (EATM Scorecard), le mercredi 17 avril 2024, à Ouagadougou.

Le tableau de bord du commerce et du marché agricole (EATM Scorecard) est un outil d’analyse visant à mieux documenter le commerce intrarégional des produits agroalimentaires et à renforcer la mise en œuvre des politiques régionales.

Il a été développé et mis en œuvre dans le cadre du Programme de résilience des systèmes alimentaires en Afrique de l’Ouest (PRSA) sous la composante trois relative à l’intégration régionale du commerce dudit programme.

Selon le Coordonnateur national de EATM Scorecard, Yves Gérard BAZIE, l’ambition ultime de cet outil est de renforcer la résilience des systèmes alimentaires grâce à l’amélioration du commerce intrarégional des produits agricoles et alimentaires. Il a expliqué qu’une équipe technique nationale, composée d’acteurs étatiques et non étatiques intervenants dans le commerce des produits agricoles, est déjà mise en place pour conduire les activités de EATM Scorecard au Burkina Faso.

Le travail dans sa phase pratique consistera à collecter les informations sur le commerce des produits agricoles pour renseigner la plateforme EATM Scorecard. L’équipe technique sera chargée ensuite de rendre compte des indicateurs générés dans le cadre de la gestion de cet outil.

L’innovation majeure de EATM Scorecard par rapport aux autres plateformes existantes, est qu’elle traite exclusivement des produits agricoles. Il s’agit un outil très important pour le Burkina Faso car il permettra aux décideurs de disposer de données de qualité pour suivre les politiques nationales en termes de commerce des produits agricoles et d’apporter des corrections en cas de dysfonctionnement.

Les Autorités présentes à cet atelier ont invité l’ensemble des acteurs intervenants dans le commerce des produits agricoles à une franche collaboration dans le cadre des opérations de collecte de données.

Burkina Faso/Adaptation au Changement climatique : le FSRP entend focaliser ses activités sur les projets carbone

Publié le 15 février 2025

Acteurs et partenaires du système alimentaire au Burkina Faso se sont retrouvés pour échanger sur les principales activités et les actions prioritaires en vue de mettre en place des mécanismes innovants pour l’adaptation au changement climatique.

Au Burkina Faso, la prise en compte des projets carbone est de plus en plus importante dans le cadre des efforts de lutte contre le changement climatique et de promotion du développement durable.

C’est pourquoi, cette rencontre initiée par le Ministère de l’Agriculture, des Ressources Animales et Halieutiques (MARAH) visait à renforcer les capacités de spécialistes sur le changement climatique, à la préparation de la mise en œuvre des projets carbone dans le cadre du Programme de Résilience du Système Alimentaire en Afrique de l’Ouest, Composante Burkina Faso (FSRP-BF).

Les échanges ont permis d’évaluer les capacités institutionnelles et organisationnelles requises, de présenter les exigences pour les données et la gestion des projets carbone, d’identifier les insuffisances et les besoins et d’établir un plan de travail commun pour toutes les parties prenantes afin d’élaborer des projets de qualité.

En effet, les projets carbone permettent de promouvoir des pratiques agricoles respectueuses du climat, d’améliorer l’efficacité énergétique dans les exploitations et encourager l’utilisation de sources d’énergie renouvelables. Ils consistent à mettre en œuvre des mécanismes de réduction des émissions des gaz à effet de serre par la séquestration du carbone. Dans le but d’atténuer les effets du changement climatique et accroître la productivité agricole et les revenus des ménages grâce à la vente du carbone séquestré.

Il est important de noter que la mise en œuvre de projets carbone nécessite une coordination entre les acteurs locaux, nationaux et internationaux, ainsi que des investissements financiers et techniques importants. Ainsi des actions de sensibilisation et d'éducation seront mises en œuvre pour informer les populations sur les enjeux liés au changement climatique et les encourager à adopter des pratiques plus durables.

Les projets carbone à mettre en œuvre dans le cadre du FSRP-BF bénéficieront de l’accompagnement technique des partenaires tels que les secrétariats techniques de la REDD+, UNIQUE et TIPAALGA.

Burkina Faso/campagne sèche : 19 022 T de semences et 1250 T d’engrais aux producteurs de la région du Nord

Publié le 15 février 2025

La composante Burkina Faso du Programme de Résilience du Système Alimentaire en Afrique de l’Ouest (PRSA) a organisé des séances de distribution de semences et d’engrais à plusieurs producteurs de la région du Nord du pays.

Présidées par Monsieur le Ministre en charge de l'agriculture et du Gouverneur du Nord, ces sessions de remises de semences et d’engrais visent à renforcer la résilience des producteurs pendant la saison sèche marquée par le manque d’eau. Essentiellement productrice de produits maraichers, la région du Nord du Burkina Faso fait face à l’insécurité alimentaire due en partie à la sécheresse et à l’insécurité civile. Ce sont donc 19 022 T de semences et 1250 T d’engrais aux producteurs pour accroitre la production de maraichers l’une des chaines de valeurs clés du FSRP Burkina Faso.

Il faut noter que conformément à la volonté gouvernementale d’assurer aux populations Burkinabè une souveraineté alimentaire à l’horizon 2025, le FSRP est mis en œuvre dans les régions de la Boucle du Mouhoun, du Centre-Est, du Centre-Ouest, du Centre-Sud, de l’Est, des Hauts-Bassins et du Nord, grâce à l'accompagnement financier de la Banque mondiale et du Programme mondial pour l’agriculture et la sécurité alimentaire (GAFSP).

Burkina Faso: le Comité Technique sur les évaluations environnementales valide les documents cadres de sauvegarde environnementale et sociale

Publié le 15 février 2025

Les questions environnementales et sociales impliquant les aspects de Violences basées sur le genre/Exploitation et Abus Sexuels/Harcèlement sexuel (VBG/EAS/HS) occupent une place de choix dans la mise œuvre des activités du Programme de Résilience du Système Alimentaire en Afrique de l’Ouest (PRSA-BF). A cet effet et pour une bonne exécution de ses activités comme les aménagements hydroagricoles, le financement des microprojets et la construction d’infrastructures entre autres, le PRSA-BF a commandité en juin 2021 l’élabo-ration des instruments de sauvegardes environnementales et sociales,  notamment 𝐥𝐞 𝐂𝐚𝐝𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐆𝐞𝐬𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐄𝐧𝐯𝐢𝐫𝐨𝐧𝐧𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭𝐚𝐥𝐞 𝐞𝐭 𝐒𝐨𝐜𝐢𝐚𝐥𝐞 (𝐂𝐆𝐄𝐒), 𝐥𝐞 𝐂𝐚𝐝𝐫𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐏𝐨𝐥𝐢𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐝𝐞 𝐑é𝐢𝐧𝐬𝐭𝐚𝐥𝐥𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 (𝐂𝐏𝐑) 𝐞𝐭  𝐥𝐞 𝐏𝐥𝐚𝐧 𝐝𝐞 𝐆𝐞𝐬𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞𝐬 𝐏𝐞𝐬𝐭𝐞𝐬 𝐞𝐭 𝐏𝐞𝐬𝐭𝐢𝐜𝐢𝐝𝐞𝐬 (𝐏𝐆𝐏𝐏).              
Pour apprécier lesdits instruments, le Comité Technique sur les Evaluations Environ-nementales (𝐂𝐎𝐓𝐄𝐕𝐄) sous le sceau de l’Agence Nationale Des Evaluations Environ-nementales (𝐀𝐍𝐄𝐕𝐄) a organisé en août 2023, une session de travail à Ziniaré (région du Plateau-Central). Présidée par Dramane SAVADOGO, Directeur des évaluations environ-nementales stratégiques et notice d’impact sur l’environnement /ANEVE, l’activité a été exécutée en plénière par un groupe pluridisciplinaire et marquée par des exposés sur les trois (3) documents à examiner.

Koumbéyao Jean-Homère SOMDA, Spécialiste en sauvegarde environnementale du PRSA-BF, a présenté le 𝐂𝐆𝐄𝐒 et le 𝐏𝐆𝐏𝐏. Quant au 𝐂𝐏𝐑, il a été présenté par Panbagnounou LANOU, Spécialiste en Développement social. Ces exposés qui ont été suivis d’échanges, ont abouti à des recommandations et à la validation des différents documents sous réserve de la prise en compte des observations du COTEVE.

La validation des instruments de sauvegardes environnementales et sociales permet aujour-d’hui au Programme de résilience du système alimentaire en Afrique de l’Ouest au Burkina Faso de se conformer au cadre législatif et réglementaire de la CEDEAO et aux Normes Environnementales et Sociales de la Banque mondiale.

Burkina Faso/Centre-Ouest: 70 femmes et jeunes formés sur les techniques de production, de commercialisation des semences de qualité sur la gestion des entreprises semencières

Publié le 15 février 2025

Accroitre l’offre des semences de qualité et dynamiser l’entrepreneuriat des femmes et des jeunes dans le secteur semencier, c’est l’objectif global des sessions de formations des acteurs évoluant dans les entreprises semencières, sélectionnés dans sept régions du Burkina Faso (Boucle du Mouhoun, Centre-Ouest, Hauts-Bassins, Nord, Centre-Sud, Centre-Est et Est).

Organisées par la Coordination nationale du programme de résilience du système alimentaire en Afrique de l’Ouest au Burkina Faso, ces sessions de formation ont été animées par les experts de la Direction Générale de la protection des végétaux (DGPV) et l’Institut de l’environnement et des recherches agricoles (INERA) du Burkina Faso et facilitées par le Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (CORAF).

A Koudougou, dans la région du Centre-ouest, le PRSA Burkina Faso a contribué à renforcer, du 08 au 11 août, les capacités de plus 70 femmes et jeunes sur la multiplication, la conservation, la commercialisation des semences de qualité et sur la gestion des entreprises semencières.

Les modules partagés ont permis aux participants d'avoir des connaissances essentielles pour assurer la production, la transformation et la commercialisation des semences de qualité et bio fortifiées (avec une priorité sur les semences maraîchères). En outre, les apprenants ont acquis des compétences en matière de création et de gestion des entreprises semencières, toutes choses qui leur permettront d’être des leaders dans la chaine de valeur des semences de qualité.

Après le Centre-Ouest, le PRSA Burkina Faso projette de renforcer les capacités d’autres acteurs dans la région du Centre-Sud. A travers ces formations, le PRSA veut promouvoir la mise à échelle inclusive des semences de qualité au Burkina Faso et dans toute l’Afrique de l’Ouest.

Développement rizicole au Burkina Faso: la plateforme nationale de l’Observatoire du riz mise en place

Publié le 15 février 2025

Le Burkina Faso dispose depuis le 25 juillet 2023 de sa plateforme nationale de l’observatoire du riz. La mise en place de l’équipe chargée d’implémenter les activités relatives au développement rizicole a été précédée d’une séance de formation et de sensibilisation des principaux acteurs publics et privés de la filière riz au Burkina Faso.

Avec l’appui de la Secrétaire exécutive de l’Observatoire du Riz de la CEDEAO, Dr Boladalé, les acteurs clés du développement rizicole au Burkina Faso ont eu une meilleure compréhension de l’Offensive riz de la CEDEAO qui a été adoptée en 2014 pour une relance durable de la riziculture en Afrique de l'Ouest et pour soutenir les stratégies nationales de développement de la riziculture des États membres en vue d'atteindre l'autosuffisance en riz d'ici 2025. En vue de faciliter et accélérer la mise en œuvre de l'Offensive riz, la CEDEAO a créé l'Observatoire du riz en tant que mécanisme de partenariat et de coordination pour catalyser le développement du secteur rizicole en Afrique de l'Ouest.

Pour un impact au niveau de toute la région, il est essentiel d'avoir des plateformes nationales établies dans les différents États membres en collaboration avec les groupes nationaux de riziculteurs et le soutien des partenaires.

Le processus de mise en place de la plateforme nationale de l’Observatoire du riz du Burkina Faso s’est déroulé en diverses étapes ponctuées de consultations initiales avec les principales parties prenantes.

Cette plateforme a une lourde responsabilité d’organiser les parties prenantes et de faciliter la mise œuvre de l’offensive riz au Burkina Faso afin de parvenir à une synergie et à une meilleure coordination des initiatives liées au secteur rizicole, des investissements publics et privés. L’équipe du programme de résilience du système alimentaire a été aussi sensibilisée pour soutenir les activités de la plateforme Observatoire du riz du Burkina Faso dont l’équipe a été officiellement installée et comprend des acteurs et partenaires composés des acteurs du public et du privé, des institutions de recherche, des institutions financières et des acteurs de la société civile.Outre le renforcement des capacités des acteurs de la filière riz, l’équipe de la plateforme nationale dirigée par KIE Georges fera aussi la cartographie des acteurs et de collecte de données et de communication régulière sur le développement de la chaîne de valeur du riz au Burkina Faso.

Burkina Faso: l’INERA vulgarise les résultats de la recherche agricole pour plus de résilience dans la lutte contre l’insécurité alimentair

Publié le 15 février 2025

L’Institut de l’environnement et de recherches agricoles (INERA) a organisé du 25 au 28 mai 2023 à Ouagadougou, la quatorzième édition de la Foire aux semences améliorées de plantes sous le thème « Contribution des résultats de la recherche agricole à la résilience des populations et à l’employabilité des jeunes et des femmes : cas des semences améliorées dans le contexte de crises sécuritaires et alimentaires ».

La faible exploitation des résultats de recherches sur les semences ne favorise pas de meilleurs rendements agricoles. Pour pallier cette situation, l’INERA organise chaque année une foire pour promouvoir les semences améliorées ainsi que les technologies et systèmes innovants de production agricole.  Selon Dr Hamidou Traoré, Directeur de l’INERA, « l’approvisionnement des producteurs en semences améliorées, en quantité et en qualité, peut être une solution à la lutte contre l’insécurité alimentaire et contribuer à la création de richesse tout en responsabilisant plus de jeunes et de femmes dans l’agriculture ». Aussi souligne-t-il que « c’est cet objectif et la situation sécuritaire et alimentaire préoccupante dans le Sahel et au Burkina Faso en particulier, qui ont motivé le choix du thème de la foire en 2023 ».

Du reste, assure-t-il « pour la campagne agricole humide 2023-2024, il sera mis à la disposition des producteurs et à des prix subventionnés, 21666 tonnes d’engrais minéraux, 1582 tonnes de semences de variétés améliorées, 358 tonnes de semences fourragères, 305 unités de matériels motorisés et 2500 tonnes d’aliments pour animaux. »

L’édition 2023 de la Foire aux semences améliorées de plantes a été marquée par des sessions d’information, de communication et de sensibilisation ; des activités de renforcement de capacités techniques des utilisateurs des produits de la recherche ; la vente de semences de base et des plants produits par l’Institut de l’environnement et de recherches agricoles. Elle a connu la participation de plusieurs semenciers et producteurs agricoles venus des 13 régions du Burkina Faso.

Cette activité s’est déroulée dans le cadre de la mise en œuvre du programme de résilience du système alimentaire en Afrique de l’Ouest au Burkina Faso dont l’INERA est le centre national de spécialisation  sur les fruits et légumes (CNS-FL). Le CNS-FL s’emploie, entre autres, à contribuer à la promotion de la recherche et la vulgarisation des semences de qualité, à travers la foire aux semences qui permet de rapprocher les populations des résultats de recherche et de contribuer à leur vulgarisation. 

FSRP-Burkina Faso : 650 000 personnes vulnérables dans 7 régions ciblées et 26 000 hectares de terres cultivables à aménager

Publié le 15 février 2025

Au Burkina Faso, grâce au Programme de résilience du système alimentaire (PRSA /FSRP) financé par la Banque mondiale avec une contribution de l’État burkinabé, environ 120 millions de Dollars américains soit 72 milliards de francs CFA ont été mobilisés pour soutenir 100.000 ménages vulnérables soit 650.000 personnes dont 325.000 femmes et jeunes et aider à l’aménagement de 26 000 hectares.

Ces bénéficiaires issus de 7 régions du Burkina Faso (Haut-Bassins, Boucle du Mouhoun, Nord, Centre-Ouest, Est, Centre-Est et Centre-Sud) recevront des appuis spécifiques pour produire et commercialiser leurs produits dans un environnement plus stable en raison de la situation transfrontalière des zones ciblées.

Pour y arriver « le FSRP fournira des informations climatiques et hydrométéorologiques pour aider les agriculteurs des zones cibles à planifier leur production en fonction des événements climatiques et des conditions météorologiques. Ces conseils numériques vont aider à la prise de décisions éclairées concernant le choix des semences, les périodes de semis, les zones de production, ainsi que la survenue éventuelle des catastrophes naturelles telles que les inondations » a souligné M. Edouard SANOU, Coordonnateur du FSRP-Burkina Faso au cours des séances de sensibilisation des bénéficiaires du FSRP.

Pour faciliter les échanges et le commerce des produits agricoles, le FSRP mettra en œuvre des mécanismes liés au marché en aidant à lever les barrières commerciales et les tracasseries routières pour faciliter le commerce intrarégional et augmenter les profits.

La recherche pour le développement est au cœur du FSRP qui contribuera à renforcer les capacités de recherche sur les fruits et légumes. L’Institut de l’Environnement et des Recherches Agricoles (INERA), le centre national de recherche du Burkina Faso se verra renforcé pour jouer un rôle de centre régional d’excellence pour les fruits et légumes en Afrique de l’Ouest. En outre, des infrastructures seront mises à la disposition des agriculteurs pour soutenir les projets hydroagricoles et la restauration des terres dégradées.

Divers accompagnements seront effectifs pour soutenir des projets et micros projets agricoles en équipements et les bénéficiaires y contribueront à hauteur de 50 %. Le programme prévoit également la mise en place des technologies accessibles aux femmes et aux jeunes et des initiatives d’aménagement de près de 26 000 hectares dont la réhabilitation du bas-fond agricole de Bama.

Du 3 au 7 avril 2023, les acteurs et partenaires des 7 régions du Burkina Faso ciblées se sont imprégnés des objectifs, des résultats attendus, des stratégies de mise en œuvre et des arrangements institutionnels et organisationnels du FSRP au Burkina Faso  pour s’approprier les procédures nationales et de la Banque mondiale et mieux comprendre la stratégie de ciblage et le mode opératoire de la gestion des connaissances, de la prise en compte du genre et des mesures de sauvegardes environnementales et sociales.

Rappelons que le Programme de résilience du système alimentaire en Afrique de l’Ouest (FSRP) est une initiative importante qui vise à renforcer la capacité de la région à faire face aux crises alimentaires et climatiques. Conçu par la CEDEAO et ses bras techniques que sont le CORAF et le CILSS et financé par la Banque mondiale, le FSRP constitue un effort commun pour aider les parties prenantes à faire face aux défis qu’elles rencontrent.

Le FSRP a une approche multi-phase. La première phase du programme, d’un montant de 395,74 millions de Dollars américains dont 330 millions de la Banque mondiale, bénéficie à quatre pays : le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Togo et à trois institutions régionales (CEDEAO, CILSS et CORAF). La deuxième phase d’un montant de 315 millions de Dollars américains cible trois pays : le Ghana, la Sierra Leone et le Tchad.

Burkina Faso/Filière agro-alimentaire: le PRSA-Burkina Faso forme plus de 52 promoteurs aux normes de qualité des produits agro-alimentaires

Publié le 30 octobre 2024

Dans le cadre de la mise en œuvre des composantes 2 et 3 du Programme de Résilience du Système Alimentaire en Afrique de l’Ouest (PRSA), Burkina Faso (PRSA-BF), un processus de co-financement de microprojets a été mis en place depuis novembre 2023. Ce mécanisme vise à soutenir les initiatives porteuses des acteurs et promoteurs des filières agro-alimentaires stratégiques du pays, en améliorant l’accès aux ressources financières et techniques nécessaires à l’augmentation de la productivité, de la compétitivité et des revenus des bénéficiaires. Les filières concernées incluent le riz, le maïs, le niébé, l’oignon, la tomate, le moringa, la patate douce à chair orange et certaines cultures fruitières.

À l’issue d’un processus de sélection, un total de 304 microprojets ont été retenus, représentant divers maillons des chaînes de valeur des filières sélectionnées. Des subventions ont été allouées aux bénéficiaires afin de faciliter la mise en œuvre de leurs projets, renforçant ainsi les capacités locales en matière de production et de transformation des produits agricoles.

Pour garantir la qualité des produits agro-alimentaires issus de ces microprojets, le PRSA-BF, en partenariat avec l’Agence Burkinabè de Normalisation, de la Métrologie et de la Qualité (ABNORM), a organisé une session de formation du 28 au 29 octobre 2024, à Koudougou. Cette formation a permis de sensibiliser et former les acteurs de la chaîne de transformation sur les normes de qualité et le processus de certification des produits. Plus de 52 promoteurs, dont 40 femmes, issus des filières du maïs, du niébé, de la tomate et de la patate douce à chair orange, ont ainsi bénéficié de cette formation essentielle.

Les participants ont reçu un enseignement approfondi sur divers aspects essentiels de la production et de la transformation, notamment la normalisation des produits alimentaires, les exigences de certification, les bonnes pratiques de fabrication et d’hygiène, ainsi que l’emballage, l’étiquetage et la métrologie légale. Ce renforcement des capacités leur permettra non seulement d’améliorer la qualité de leurs produits, mais également d’accéder à des marchés plus rémunérateurs.

La formation s’inscrit dans une démarche stratégique de promotion de la sécurité alimentaire et de la résilience des systèmes agricoles au Burkina Faso. Elle représente un levier essentiel pour le développement durable du secteur agro-alimentaire, en alignant les produits locaux aux standards internationaux de qualité. Ces efforts visent, in fine, à accroître la compétitivité des produits burkinabè sur les marchés nationaux et internationaux, contribuant ainsi à une amélioration des conditions de vie des producteurs et au renforcement de la souveraineté alimentaire du pays.

Le PRSA-Burkina Faso se dote d’un plan d’action pour la mise en place de Villages Intelligents face au Climat

Publié le 24 octobre 2024

Suite à l'atelier de renforcement des capacités organisé à Bamako par le CORAF et l'Alliance Bioversity International and CIAT, dans le cadre du projet Accélération des impacts de la recherche climatique du CGIAR pour l'Afrique (AICCRA), les acteurs du Programme de Résilience du Système Alimentaire (PRSA) ont renforcé leurs connaissances sur la mise en œuvre des Villages Intelligents face au Climat (VIC). À la suite de cette formation, le PRSA Burkina Faso (PRSA-BF) a tenu un atelier national de restitution à Manga, du 30 septembre au 4 octobre 2024, afin d'élaborer un plan d'action pour l'implémentation des VIC dans le pays.

L'événement, qui a rassemblé des chercheurs, des experts en météorologie, des représentants d'ONG et des acteurs du secteur agro-sylvo-pastoral, a été marqué par la participation du Dr Robert Zougmore, Directeur Programme AICCRA, Alliance Bioversity et CIAT. L'objectif principal était de doter le PRSA-BF d'un plan d'action concret pour intégrer les VIC dans ses zones d'intervention, en s'appuyant sur l'expérience pilote du village climato-intelligent de Ouda, dans la région du Centre-Sud.

Les Villages Intelligents face au Climat : une approche prometteuse

L'approche VIC, initialement introduite par le programme CCAFS, s'est avérée prometteuse pour le développement de technologies et d'innovations climato-intelligentes en Afrique de l'Ouest. Elle favorise une démarche participative pour le développement de solutions adaptées au changement climatique, intégrant des innovations technologiques, institutionnelles et socio-économiques, ainsi que des politiques climato-intelligentes.

L'atelier de Manga a permis de consolider les connaissances sur les VIC, notamment en ce qui concerne la formulation et la mise en œuvre de cette approche. Une sortie de terrain à Ouda a permis aux participants d'observer les bénéfices concrets des technologies climato-intelligentes, telles que l'utilisation de semences améliorées, de la fumure organique, et des biopesticides, ainsi que des services agroclimatiques. Les échanges avec la communauté de Ouda ont illustré comment ces technologies contribuent à l'amélioration de la résilience des populations face aux aléas climatiques et à l'augmentation des rendements agricoles.

Une approche participative pour l'élaboration d'un plan d'action VIC pour le PRSA-BF

Durant les trois jours de l'atelier, les participants ont travaillé à l'élaboration d'un plan d'action pour la mise en œuvre des VIC au Burkina Faso. Les discussions ont porté sur la sélection des villages pilotes, la sécurisation foncière, l'encrage institutionnel, ainsi que l'identification des parties prenantes et des risques. Il a été convenu de mettre en place quatre VIC : un dans le sous-bassin du Kou, un dans la Sirba, et deux dans le Mouhoun Inférieur.

Le plan d'action élaboré comprend un chronogramme détaillé et un dispositif opérationnel qui sera intégré dans le Plan de Travail et Budget Annuel (PTBA) 2025 du PRSA-BF, après validation par la Banque mondiale. Ce plan marque une étape décisive pour l'adoption de solutions climato-intelligentes et renforce l'engagement du PRSA-BF à promouvoir la résilience des communautés rurales à travers la diffusion de technologies climato-adaptées.

Des résultats tangibles et des perspectives prometteuses

Les objectifs de l'atelier ont été pleinement atteints, offrant au PRSA-BF un cadre stratégique pour l'implémentation des VIC dans ses zones d'intervention. Le succès de cette démarche devrait permettre d'amplifier les résultats du PRSA-BF, notamment en contribuant à l'atteinte des indicateurs liés à la diffusion des technologies climato-intelligentes et à la résilience des systèmes alimentaires.

En résumé, l'initiative de mise en place des Villages Intelligents face au Climat au Burkina Faso s'inscrit dans une stratégie plus large visant à positionner les communautés rurales sur une trajectoire durable vers la sécurité alimentaire et nutritionnelle, tout en intégrant les principes de gestion intégrée des paysages et d'agriculture climato-intelligente. Les résultats atteints à Manga augurent d'un avenir prometteur pour la résilience climatique au Burkina Faso et au-delà

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