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MITA 2025 : Plus de 300 participants ont pris part à la 5ᵉ édition du Marché des Innovations et Technologies Agricoles, dédiée à la gestion intégrée des sols

Publié le 5 novembre 2025

Placée sous le thème « Facilitation de l'accès aux technologies et innovations agricoles de gestion intégrée des sols », la 5ᵉ édition du Marché des Innovations et Technologies Agricoles (MITA) s’est ouverte officiellement à Bamako, Mali, le lundi 20 octobre 2025.

Cette édition du MITA 2025 a mis en lumière les défis et les solutions pour restaurer la fertilité des sols et renforcer la résilience des systèmes agricoles face au changement climatique. Le MITA 2025 a permis de mobiliser un engagement politique fort pour soutenir la recherche et accélérer la mise à l’échelle des technologies agricoles et à améliorer les capacités d’adaptation climatique des pays bénéficiaires du FSRP et bien au-delà.

Organisé par le CORAF, avec l’appui de la Banque mondiale à travers le Programme de Résilience du Système Alimentaire (PRSA/FSRP) et le programme AICCRA, le MITA 2025 a réuni plus de 300 fournisseurs de technologies et porteurs d'initiatives, entrepreneurs agricoles, organisations de producteurs, acteurs du réseau des femmes entrepreneurs et décideurs publics.

Pendant cinq jours, les participants ont échangé autour des solutions innovantes pour la gestion intégrée des sols, de la conservation de la fertilité, et de la diffusion de technologies agricoles climato-intelligentes.

Le jeudi 23 octobre 2025 consacrée au Mali, a été marqué par une visite des Participants au MITA au parc des technologies de l'Institut d'Economie Rurale (IER) à Sotuba. Les participants ont eu l'opportunité de découvrir les innovations agricoles maliennes, en parcourant plusieurs stands et parcelles de démonstration. Cette immersion s'est poursuivie au sein du parc animalier, où les visiteurs ont pu apprécier des spécimens d'élevage de haute qualité tels que les chèvres Boers et les poules Wasase. La visite a également mis en lumière des avancées de la Recherche Nationale du Mali en matière de sécurité alimentaire et de nutrition, avec la présentation de mils fortifiés, d'aliments pour bétail optimisés et d'une variété de produits transformés, illustrant ainsi la diversité et le potentiel des solutions locales développées pour soutenir le secteur agro-sylvo-pastoral.

Le premier prix Abdoulaye Touré de l’innovation de la 5ème édition du Marché des Innovations et Technologies Agricoles, dans la catégorie « innovation agricole pour un financement et commerce adéquat et durable » est revenu au Burkina Faso. L’heureux gagnant, le Dr Abel TANKOANO de l’Institut de Recherches en Sciences Appliquées et Technologies avec ses travaux sur la valorisation des pommes de cajou en alimentation humaine.

Le riz hybride en SRI pour booster la production rizicole au Sénégal, au Burkina-Faso et au Mali avec l’appui du CORAF à travers le FSRP

Publié le 4 août 2025

Alors que le changement climatique et la baisse des rendements mettent à mal la production rizicole dans plusieurs régions d’Afrique de l’Ouest, le CORAF mise sur une solution audacieuse : la diffusion de variétés hybrides de riz irrigué combinée à la pratique du Système de Riziculture Intensive (SRI). Commissionné par le CORAF, le consortium constitué par l'IER (Mali), l'INERA (Burkina-Faso) et l'ISRA (Sénégal) met en oeuvre cette initiative régionale avec l'appui de la Banque mondiale, dans le cadre du Programme de Résilience des Systèmes Alimentaires (FSRP). Elle vise à répondre au double défi de l’insécurité alimentaire et de la baisse des rendements agricoles dans des pays de mise en œuvre du projet.

Des solutions locales pour intensifier la production rizicole

Le projet intervient dans trois zones clés à savoir la zone de Niono au Mali, la zone du Delta du fleuve Sénégal au Sénégal et la zone de Farako-Bâ au Burkina Faso. Il combine les démonstrations en milieu paysan, la production de semences de riz hybride et la formation technique, avec pour ambition de transformer la production rizicole dans la région ouest-africaine.

« Les pratiques de systèmes de riziculture intensive (SRI), combinées aux variétés hybrides de riz irrigué apparaissent comme une solution pour renforcer la résilience des systèmes agricoles au Sénégal, au Mali et au Burkina-Faso. Nous voulons booster les rendements et nous diffusions actuellement deux variétés hybrides de riz – ISRI 9 et Mayun 1 – en combinant repiquage espacé, compost et irrigation maîtrisée.» explique Dr Omar NDAO FAYE, directeur du Centre de Recherche Agricole de Saint-Louis au Sénégal.

Conduite des démonstrations en milieu paysan

Au Sénégal, des équipes du CORAF, de l’ISRA, des chercheurs et des producteurs se sont retrouvés du 14 au 17 juillet 2025 à Fanaye  et Savoigne dans le Nord du Sénégal pour suivre cette approche novatrice. Les premiers résultats sur les parcelles de démonstration sont encourageants : un tallage nettement supérieur par rapport à la pratique habituelle, une meilleure vigueur des plants, une réduction de l’usage des semences et des intrants chimiques, et une résistance accrue au stress hydrique.

« Le tallage a été plus important dans les parcelles sous SRI combinée avec des variétés hybrides. Cette technique a permis d’économiser sur l’achat des semences et des fertilisants. A Savoigne, la salinité des sols constitue un facteur limitant à prendre en compte dans le déploiement des pratiques de SRI. Ainsi, les variétés tolérantes au sel et/ou résistantes à la verse seront ajoutées au paquet de technologie SRI. » précise Dr Omar NDAO FAYE.

« Nous comptons sur l’ISRA et les services associés pour renforcer les capacités pour que les producteurs puissent maîtriser et mettre en œuvre efficacement cette pratique agricole » insiste Mamadou Niang, producteur de riz à Savoigne.

Production de semences et adoption à grande échelle

Au-delà des résultats agronomiques, ce projet s’inscrit dans une dynamique de transformation systémique. La production de semences constitue un autre pilier important de cette initiative. Des compagnies semencières locales sont associées à cette initiative pour la multiplication des semences des variétés hybrides, dans le respect de la réglementation régionale harmonisée sur les semences. L’objectif final étant de garantir un accès à des semences de qualité adaptées aux réalités agroclimatiques locales.

«Cette initiative de diffusion de variétés hybrides de riz irrigué par la pratique du système de riziculture intensive (SRI) au Sénégal, au Burkina-Faso et au Mali est un levier d’adaptation aux changements climatiques mais aussi un espoir pour les jeunes ruraux. » affirme Dr Fatou DIENG GUEYE, Spécialiste en suivi-évaluation du CORAF.

Le système de riziculture intensive repose sur des pratiques simples mais efficaces : utiliser moins de semences, espacer davantage les plants, enrichir le sol avec du compost avec comme résultat des plantes plus vigoureuses, plus de talles et des rendements accrus avec moins de ressources. L’utilisation combinée des pratiques de SRI et de variétés de riz hybride devrait permettre d'améliorer les rendements qui vont se situer entre 8 et 10 tonnes par hectare comparé à des rendements de 4 à 6 tonnes par hectares pour la pratique habituelle. Cette initiative s’inscrit dans un effort plus large du CORAF à travers le FSRP de mise à la disposition des producteurs de variétés performantes et d’augmentation des rendements agricoles au Burkina-Faso, Mali et Sénégal.  Il devient essentiel de renforcer les capacités des producteurs et des compagnies semencières locales, et de structurer durablement la filière semencière de riz hybride en Afrique de l’Ouest pour une diffusion et adoption à grande échelle de ces innovations.

Le CORAF outille les acteurs de la vulgarisation agricole pour des services plus Inclusifs et sensibles au Genre en faveur des femmes rurales

Publié le 3 juin 2025

Du 20 au 22 mai, le Conseil d’Afrique de l’Ouest et du Centre pour la recherche et le développement agricoles et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture ont coorganisé un atelier régional de formation à Accra, Ghana, dans le cadre du Programme de Résilience du Système Alimentaire (FSRP). L’événement a réuni des acteurs clés de la vulgarisation agricole issus de huit pays d’Afrique de l’Ouest, autour d’un enjeu central mais souvent sous-estimé : l’intégration du genre dans les services de conseil rural. Un levier essentiel pour bâtir des systèmes alimentaires plus inclusifs, équitables et résilients face aux défis climatiques et socio-économiques. Le FSRP est un programme d’investissement régional phare qui vise à renforcer la résilience du système alimentaire de l’Afrique de l’Ouest grâce à une approche régionale stratégique. Le CORAF mène la composante 2 sur la durabilité et l’adaptabilité de la base productive du système alimentaire, en mettant l’accent sur les pratiques agroécologiques et la gestion durable des terres et des bassins hydrographiques. Des interventions axées sur le genre sont intégrées dans ce cadre pour aider à combler les écarts persistants entre les genres qui entravent la sécurité alimentaire et le développement rural. Depuis 2023, la FAO collabore avec le CORAF pour fournir un soutien technique, y compris des méthodologies, des outils et des formations de renforcement des capacités sur l’intégration de la dimension de genre. Cette formation actuelle sur les services consultatifs ruraux sensibles au genre est le dernier produit de la série de collaborations entre le CORAF et la FAO dans le cadre du FSRP.

Les femmes représentent environ 50 pour cent des agriculteurs en Afrique de l’Ouest et du Centre et 60 pour cent de ceux qui travaillent dans les secteurs non agricoles des systèmes agroalimentaires, mais peu d’agricultrices que d’hommes sont accessibles par les services de conseil rural conçus pour soutenir les agriculteurs. La plupart des systèmes de vulgarisation agricole continuent de s’adresser principalement aux hommes en raison de plusieurs problèmes systémiques. Les prestataires de services de vulgarisation ne considèrent pas les femmes comme des clientes des services de conseil rural, et les agriculteurs dans leurs propres droits, les considérant plutôt comme des aides agricoles. Les services qu’elles offrent ne tiennent pas compte des défis auxquels les femmes rurales sont souvent confrontées, notamment le fardeau des soins non rémunérés et du travail domestique, la mobilité limitée, les faibles niveaux d’alphabétisation et les normes sociales restrictives.

La formation dispensée par Bethel Terefe Gebremedhin, Senior Gender Expert au bureau régional de la FAO pour l’Afrique au Ghana, s’est concentrée sur l’identification des obstacles structurels à l’accès des femmes aux services consultatifs agricoles et l’exploration de stratégies pour les surmonter. Au moyen d’outils tels que les calendriers saisonniers et le profil des activités quotidiennes, des participants du Bénin, du Mali, du Niger, du Togo, du Ghana, du Tchad, du Nigéria et du Sénégal ont procédé à des analyses de la situation dans leur pays. Une tendance commune a émergé : les services de vulgarisation ciblent souvent les hommes en tant que chefs de ménage et propriétaires fonciers, excluant les femmes de la formation malgré le fait qu’un nombre important d’activités de production agricole sont réalisées par des femmes. Les exercices ont également montré que les femmes travaillaient des heures plus longues sur des activités de soins productives et non rémunérées avec un temps limité pour le repos et les loisirs par rapport aux hommes. L’exercice a montré aux participants le manque de temps des femmes, l’importance de s’attaquer au fardeau du travail non rémunéré dans les soins en introduisant des technologies permettant d’économiser du temps et de la main-d’œuvre et la nécessité d’encourager la redistribution du travail de soin au sein du ménage. Surtout, il a montré la nécessité d’organiser des services consultatifs de vulgarisation en tenant compte des responsabilités du travail de soins non rémunéré des femmes.

L’atelier s’est notamment concentré sur la conception de services consultatifs tenant compte des sexospécificités dans toute la chaîne de valeur agricole, depuis les intrants jusqu’à la production, la transformation et la commercialisation. Les participantes ont comparé l’analyse traditionnelle de la chaîne de valeur avec des approches sexospécifiques qui tiennent compte de l’accès des femmes au crédit, à l’information sur le marché, à la formation et au pouvoir décisionnel.

Les participants ont élaboré des plans d’action pour renforcer l’intégration de la dimension de genre dans les services de vulgarisation agricole de leurs pays respectifs et ont créé des indicateurs pour suivre les progrès. 

Le CORAF forme les acteurs de mise en œuvre du FSRP à l’évaluation l’intelligence climatique des technologies et innovations agricoles

Publié le 3 juin 2025

Face à l’urgence climatique qui bouleverse les systèmes agricoles d’Afrique de l’Ouest et du Sahel, renforcer la résilience des filières agricoles n’est plus une option, mais une nécessité stratégique. Sécheresses prolongées, inondations, irrégularités des saisons, dégradation des sols, insécurité alimentaire… autant de défis qui appellent à des réponses concrètes, basées sur des technologies éprouvées et adaptées aux réalités des producteurs.

C’est dans cette dynamique que le CORAF en collaboration avec l’Alliance de Bioversité Internationale et du Centre International d'Agriculture Tropicale (CIAT), a organisé du 12 au 16 mai 2025 à Lomé, Togo, un atelier régional de formation sur l’évaluation et la priorisation des technologies agricoles climato-intelligentes. Cette initiative s’est inscrite dans le cadre du Programme de Résilience des Systèmes Alimentaires et du projet AICCRA, avec le soutien de la Banque mondiale.

Pendant cinq jours, des experts issus des unités nationales de mise en œuvre du FSRP/PRSA et des instituts nationaux de recherche des huit pays bénéficiaires (Burkina Faso, Ghana, Mali, Niger, Sénégal, Sierra Leone et Tchad) ont renforcé leurs compétences à l’utilisation d’une méthodologie robuste (analyses multicritères) pour évaluer l'intelligence climatique des T&I agricoles existantes avant de procéder à leur vulgarisation auprès des producteurs agricoles.

Concrètement, les travaux ont permis aux participants de savoir si les technologies qui sont en train d’être déployées dans les zones d'intervention du projet répondent aux trois piliers de l’agriculture climato-intelligente, notamment la productivité, l'adaptation et l’atténuation de l’emprunte carbone.

L’ambition du CORAF et de ses partenaires à travers cet atelier régional a été de faciliter l'utilisation adéquate des technologies et innovations pour une mise à l’échelle de l’agriculture intelligente face au climat (AIC).

La formation des experts issues des unités nationales de mise en œuvre du FSRP et des chercheurs des instituts nationaux de recherche sur l’évaluation des T & I, a permis davantage de confirmer le positionnement du CORAF comme un acteur clé dans le développement et la mise à l’échelle des innovations et technologies agricoles climato-intelligentes.

Centre Régional de Spécialisation en Élevage : les acteurs et partenaires planifient les activités annuelles avec l’appui du CORAF

Publié le 3 mai 2025

Du 24 au 26 avril 2025, la ville de Niamey a accueilli la réunion annuelle de planification régionale des activités et projets de recherche du Centre Régional de Spécialisation en Élevage (CRS-EL). Cette rencontre stratégique s’inscrivait dans le cadre des efforts de renforcement des centres d’excellence et de spécialisation du Conseil Ouest et Centre Africain pour la Recherche et le Développement Agricoles (CORAF), avec l’appui du Programme de Résilience du Système Alimentaire en Afrique de l’Ouest (PRSA/FSRP), financé par la Banque mondiale.
Le CORAF, en tant qu’organe régional de coordination scientifique, joue un rôle central dans l’opérationnalisation du CRS-EL. Depuis la création du Centre en 2018, le CORAF a assuré un appui technique et institutionnel constant, favorisant l’émergence d’un réseau de recherche composé de onze centres nationaux répartis dans dix pays. Ce dispositif régional permet aujourd’hui de mutualiser les expertises et de co-construire des solutions innovantes pour faire face aux défis multiples du secteur de l’élevage en Afrique de l’Ouest.
La réunion de Niamey a permis aux participants – représentants des gouvernements, chercheurs, enseignants-chercheurs, organisations de producteurs et partenaires techniques – de définir les priorités de recherche pour la période 2025-2026. L’objectif est de concevoir des interventions scientifiques adaptées aux réalités locales, tout en répondant aux attentes des producteurs et des acteurs de la chaîne de valeur bétail-viande-lait.
Dans un contexte où l’élevage occupe une place stratégique pour l’économie ouest-africaine, les débats ont porté sur les grandes thématiques de recherche à privilégier : amélioration génétique, santé animale, alimentation du bétail, transformation des produits, valorisation des cuirs et peaux, entre autres.
La Professeure Yayé Aissatou, Présidente du Comité Scientifique du CORAF, a salué les progrès réalisés dans la structuration du CRS-EL. Elle a souligné l’importance de renforcer l’alignement entre les activités de recherche et les besoins du terrain, en insistant sur la nécessité d’impliquer les utilisateurs finaux dans le processus d’innovation. Selon elle, le soutien du CORAF à travers le PRSA/FSRP est déterminant pour assurer la cohérence régionale et la durabilité des interventions.
Cette rencontre s’inscrit dans une série d’ateliers de planification régionale organisés dans le cadre du FSRP, après ceux tenus au Mali et au Tchad en 2024. Elle sera suivie d’une autre session prévue au Sénégal en septembre 2025, témoignant de la dynamique régionale enclenchée en matière de recherche-développement pour la résilience des systèmes alimentaires.
En définitive, cette réunion annuelle du CRS-EL constitue une étape majeure dans la consolidation des acquis du programme et la promotion d’un élevage résilient, productif et durable, au service de la sécurité alimentaire, de la création d’emplois et du développement économique en Afrique de l’Ouest.

Le CORAF et le RESCAR-AOC renforcent la vulgarisation agricole pour une adoption massive des innovations

Publié le 9 mars 2025

Dans le cadre des activités liées à la durabilité et d’adaptation de la base productive du Programme de Résilience du Système Alimentaire en Afrique de l’Ouest (FSRP), coordonnées par le Conseil Ouest et Centre Africain pour la Recherche et le Développement Agricoles (CORAF), un atelier de restitution des résultats d’une étude s’est tenu les 20 et 21 mars 2025 à Ouagadougou, Burkina Faso.

Cet événement a été une occasion de partager les résultats d’une cartographie des outils et approches modernes et innovantes de vulgarisation agricole en Afrique de l’Ouest et du Centre, en collaboration avec le Réseau des Services de Conseil Agricole et Rural en Afrique de l'Ouest et du Centre (RESCAR-AOC).

Les services de vulgarisation agricole jouent un rôle central dans la diffusion des innovations et des bonnes pratiques agricoles. Toutefois, ces services restent souvent inefficaces, limités dans leur couverture géographique et peu adaptés aux besoins spécifiques des producteurs. Or, face aux défis climatiques et économiques croissants, l’adoption de nouvelles technologies et pratiques agricoles est cruciale pour renforcer la résilience des exploitations agricoles. Cette a contribué à combler ces lacunes par l’identification et la diffusion des meilleures approches de vulgarisation.

Pendant deux jours, responsables des services de vulgarisation des pays membres du FSRP, chercheurs et experts en innovation agricole ; représentants d’ONG et d’organisations de la société civile et acteurs du secteur privé impliqués dans la fourniture de services agricoles ont échangé sur le répertoire des outils et approches de conseil agricole éprouvés : une cartographie détaillée des initiatives ayant démontré un impact significatif dans différents contextes agroécologiques.

Les travaux ont permis d’identifier les cas de succès et de partager les meilleures pratiques en vue de mettre en lumière les expériences réussies et de favoriser leur réplicabilité.

Ensemble, les acteurs et partenaires ont élaboré une feuille de route pour la modernisation des services de vulgarisation qui devront désormais intégrer les outils numériques et les approches participatives pour une extension plus efficace et accessible.

En favorisant le dialogue et la mise en commun des expertises, cette rencontre a permis jeter les bases pour structurer une nouvelle dynamique de conseil agricole, fondée sur des méthodes modernes et adaptées aux réalités des producteurs.

L’initiative portée par le CORAF et le RESCAR-AOC devrait aboutir à une transformation significative des services de vulgarisation agricole. L’intégration des technologies numériques, la formation des agents de vulgarisation aux nouvelles approches et l’implication accrue du secteur privé sont autant de leviers pour garantir un accès élargi et équitable aux services de conseil agricole.

30 jeunes chercheurs des instituts de recherche agricole formés en méta-analyse dans le cadre du FSRP

Publié le 18 février 2025

A l’initiative du Conseil Ouest et Centre Africain pour la Recherche et le Développement Agricoles (CORAF), une trentaine de jeunes chercheurs des Systèmes nationaux de recherche agricole (SNRA) en Afrique de l'Ouest ont été formés en méta-analyses à Lomé/Togo. Cette rencontre régionale tenue du 29 octobre au 02 novembre 2024 a réuni des chercheurs et enseignants des pays bénéficiaires du Programme de résilience du système alimentaire (FSRP) et les doctorants parrainés par ledit Programme, originaires d'une quinzaine de pays d’Afrique de l’Ouest.

Les participants ont été formés aux concepts fondamentaux de la gestion et de l'analyse des données agricoles en vue de maitriser les outils et les techniques pouvant leur permettre de mener des analyses de métadonnées.

Grâce à cette formation, les participants disposent d'une base de données exportable qu'ils pourront utiliser pour rédiger des articles scientifiques et capitaliser les résultats pour le CORAF ainsi que pour leurs SNRA respectifs.

Cette formation à Lomé/Togo initiée par le CORAF est une réponse aux besoins exprimés par ses membres en matière de renforcement des capacités sur les thématiques émergents et pratiques du secteur agricole.

De l’avis d’experts, la méta-analyse de données est devenue incontournable dans la recherche scientifique, et particulièrement dans le domaine agricole. Elle représente une évaluation quantitative des connaissances sur un sujet donné, constituant ainsi une compétence essentielle à acquérir, au-delà des compétences classiques de revue de littérature.

De fait, l’application de l’analyse des métadonnées dans le domaine de l’agriculture pourrait faciliter l’identification des lacunes de données et formuler de nouvelles et solides questions de recherche à traiter pour atteindre la sécurité alimentaire. En combinant les résultats d’études individuelles ou nationales, la méta-analyse aboutit à des résumés et des conclusions qui peuvent être utilisés pour expliquer les mécanismes ou phénomènes régionaux

Journée portes ouvertes sur le parc technologique du Togo : les visiteurs découvrent les technologies et innovations pour booster la productivité agricole

Publié le 18 février 2025

Le parc de technologie agricole de Davié au Togo, piloté par l'Institut Togolais de Recherche Agronomique (ITRA), a ouvert ses portes le mercredi 11 septembre 2024 aux producteurs agricoles et éleveurs du Togo. Cette journée portes ouvertes, organisée en partenariat avec le CORAF dans le cadre des projets FSRP et iREACH a permis aux participants de découvrir les dernières avancées technologiques développées pour améliorer les systèmes de production agricole et d’élevage.

Les parcs de technologies agricoles, mis en place dans 9 pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre par le CORAF, sont des plateformes dynamiques qui rapprochent les producteurs des innovations agricoles. À Davié, plusieurs technologies ont été mises en lumière, notamment des semences climato-intelligentes à cycle court, des technologies pour l’aquaculture, l’élevage de lapins, de porcs et de volailles, les pratiques agronomiques ainsi que des solutions de transformation agroalimentaire.

Ce parc technologique joue un rôle clé dans la mise en relation des chercheurs et des agriculteurs, comblant le fossé entre la théorie et la pratique. Les résultats de recherche, testés sur différentes variétés et conditions de sol, sont présentés aux producteurs dans un environnement pratique où ils peuvent évaluer et adopter ces technologies pour leurs propres exploitations.

En complément de cette journée portes ouvertes, des visites régulières sont prévues pour les utilisateurs potentiels des technologies et innovations exposées. L'ITRA, avec le soutien du CORAF, travaille en partenariat avec des universités et écoles agricoles de la région afin d’offrir de contribuer à l’amélioration de la formation des acteurs du monde agricole de demain tout en renforçant l'adoption à grande échelle des technologies agricoles.

Il faut noter que l’initiative du parc de technologie agricole de Davié a commencé en 2023 avec l’accompagnement technique et financier des projets FSRP et iREACH coordonnés par le CORAF.

Plusieurs autres parcs de technologies agricoles sont en cours de mise en place au Togo pour rapprocher les producteurs des technologies et innovations disponibles afin qu’ils intègrent les technologies et innovations dans leur système de production. Grâce aux parcs de technologies agricoles, les producteurs togolais disposent d’outils concrets pour améliorer la productivité et répondre aux défis climatiques et économiques actuels.

Le CORAF et l’Alliance de Bioversity International et CIAT stimulent l’adoption des technologies climato-intelligentes dans la chaîne de valeur Riz

Publié le 18 février 2025

Face aux défis climatiques, les cultures stratégiques, comme le riz, doivent impérativement s’adapter pour garantir la résilience des systèmes de production agricole. C’est dans cette perspective que le CORAF, en partenariat avec l’Alliance de Bioversity International et CIAT, à travers le projet AICCRA (Accélérer l'impact de la recherche climatique du CGIAR en Afrique) AfricaRice, et le Programme de Résilience du Système Alimentaire en Afrique de l’Ouest (FSRP), a organisé un atelier régional du 26 au 28 août 2024 à Cotonou/Bénin afin de discuter des innovations et des technologies capables de renforcer la résilience des systèmes rizicoles en Afrique de l’Ouest et du Centre.

Dr Elliot Dossou-Yovo, Coordonnateur AICCRA Mali a présenté aux participants notamment les Coordonnateurs pays, les spécialistes riz et conseillers agricoles des pays de mise en œuvre du FSRP les différentes technologies éprouvées disponibles, en insistant sur la nécessité de créer des mécanismes efficaces pour leur adoption à grande échelle. Plusieurs technologies et innovations climato-intelligentes identifiées ont démontré leur potentiel à optimiser la production tout en tenant compte des contraintes climatiques. A titre d’exemples, on peut citer : RiceAdvice, Smart-Valleys, le mouillage et le séchage alternatifs (AWD), le système intégré riz-poisson, le Pay as you go, les variétés de riz résilientes au climat. Ces innovations sont cruciales pour améliorer la résilience des systèmes agricoles, augmenter la productivité, et garantir la sécurité alimentaire et nutritionnelle pour des millions de personnes dans la région.

« Dans la chaine de valeur riz, plusieurs technologies, innovations et savoirs de la recherche ont été développées et déployées dans les pays. Il urge que ces innovations soit mises à échelle afin d’atteindre et d’impacter positivement les bénéficiaires finaux que sont les exploitations agricoles familiales » a rappelé Dr. Angelo DJIHINTO, représentant l’INRAB à l’ouverture de l’atelier.

« La prise de conscience générale du changement climatique a conduit au développement de plusieurs approches et technologies intelligentes face au climat, qui restent malheureusement méconnues du grand public, notamment dans le secteur agricole. Leur adoption massive est indispensable pour la résilience de nos systèmes alimentaires. » a souligné Dr Komla Kyky Ganyo, assistant technique FSRP du CORAF.

Pour Dr Alcade Segnon, chercheur à l’Alliance de Bioversity International et CIAT et responsable scientifique Afrique de l’Ouest du projet AICCRA, «il est essentiel de diffuser ces technologies à grande échelle pour le bénéfice des producteurs africains. ».  

Financé par la Banque mondiale et mis en œuvre par l’Alliance de Bioversity International et CIAT, le projet AICCRA vise à promouvoir l’adoption et l’utilisation des technologies et innovations d’agriculture intelligente face au climat ainsi que des services d’information climatique. En Afrique de l’Ouest, l’objectif est de garantir la mise à échelle de ces technologies et innovations en s’appuyant sur des partenariats multi-acteurs. Le Programme de résilience du système alimentaire en Afrique de l'Ouest (PRSA/FSRP) financé par la Banque mondiale et mis en œuvre dans 9 pays est considéré comme un canal idéal pour cette diffusion à grande échelle des technologies dans la chaine de valeur riz. Cet atelier vise à informer les parties prenantes du FSRP sur ces technologies disponibles et à définir des actions pour leur adoption dans la région.

Au terme des présentations, les participants ont identifié les activités clés, les recommandations à l’endroit des pays de mise en œuvre du FSRP et les meilleures stratégies pour diffuser ces technologies auprès des agriculteurs, en mettant un accent particulier sur les exploitations familiales qui représentent une large part de la production rizicole dans la région.

« La technologie Smart-Valley nous a beaucoup intéressé car celle nécessite la mobilisation de toute la communauté, surtout les femmes. De retour au Mali, nous allons sensibiliser davantage les parties prenantes afin de pourvoir mettre en œuvre cette innovation au Mali » a affirmé Sory Ibrahim Konaté de l’équipe FSRP Mali.

Par ailleurs, l'atelier a permis de dégager une feuille de route claire pour l'utilisation et la mise à échelle des technologies climato-intelligentes dans la chaîne de valeur riz. Cette feuille de route comprend des actions concrètes pour renforcer l'adoption de technologies dans les pays de mise en œuvre du FSRP.

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