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Burkina Faso/Infrastructures de stockage : 9 magasins d’une capacité de 5 500 tonnes offerts à la SONAGESS

Publié le 2 octobre 2025

Le 23 septembre 2025, le Ministre d’État, Ministre de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, le Commandant Ismaël SOMBIE, a procédé à la remise symbolique des clés d’un magasin de stockage à la Société nationale de gestion du stock de sécurité alimentaire (SONAGESS), au siège régional de cette institution à Tenkodogo. D’une capacité de 1 000 tonnes, ce magasin s’inscrit dans un ensemble de neuf infrastructures similaires, réalisées dans le cadre de la mise en œuvre du Programme de résilience du système alimentaire en Afrique de l’Ouest (PRSA).

Selon le Coordonnateur du PRSA, Monsieur Salif TENTIKA, cette initiative s’aligne également sur les objectifs de l’Offensive agropastorale et halieutique 2023-2025. Celle-ci vise non seulement à soutenir les producteurs dans l’accroissement des rendements agricoles, mais également à relever les défis liés à la gestion post-récolte, en particulier le stockage et la conservation des denrées alimentaires. Un système de stockage approprié permet, en effet, de prévenir les pertes économiques dues au bradage des produits, tout en favorisant une meilleure valorisation de la production. C’est dans cette perspective que la SONAGESS, dont le mandat initial de gestion des stocks de sécurité alimentaire a été élargi à l’appui aux producteurs par l’accroissement des achats auprès des organisations paysannes, bénéficie de cet accompagnement.

Le Directeur général de la SONAGESS, Monsieur Stéphane Gildas TIENDREBEOGO, a salué la pertinence de cette initiative qui vient renforcer les capacités de stockage de l’institution à la veille de la campagne de collecte bord champ. Il a exprimé sa reconnaissance au Ministre d’État ainsi qu’aux plus hautes autorités nationales pour avoir autorisé cette action stratégique.

Il convient de rappeler que, pour la campagne humide 2025-2026, un objectif de collecte de 530 000 tonnes est fixé. Ces volumes concerneront principalement le riz paddy, le mil, le maïs, le niébé et le sorgho, dans les zones de production reconnues pour ces spéculations. À cet égard, la SONAGESS lance un appel à un engagement renforcé en vue de soutenir cette opération, condition essentielle pour consolider la souveraineté alimentaire nationale, notamment à travers la mise à disposition d’infrastructures de stockage et de moyens logistiques adaptés.

Burkina Faso : le Comité de pilotage valide le budget révisé pour l’année 2025

Publié le 4 août 2025

Le Comité de pilotage du Programme de Résilience du Système Alimentaire en Afrique de l’Ouest – Composante Burkina Faso (PRSA-BF) a tenu, ce lundi 28 juillet 2025 à Ouagadougou, sa première session statutaire de l’année. Présidée par Monsieur Moussa ZIDA, Directeur général des Aménagements agropastoraux et du Développement de l’Irrigation, cette rencontre a permis de valider plusieurs documents stratégiques essentiels à la bonne conduite du programme.

Les membres du Comité ont examiné l’état de mise en œuvre des recommandations de la session précédente, passé en revue les missions de supervision réalisées par les partenaires techniques et financiers, et adopté le rapport annuel 2024. Un point d’étape sur l’exécution physique et financière du Plan de travail et de budget annuel (PTBA) 2025, à mi-parcours (au 30 juin), a également été présenté. À cette date, les taux d’exécution physique et financière s’élevaient respectivement à 40 % et 43,76 %.

Parmi les principales réalisations figurent : (i) le lancement des travaux de réhabilitation de 1 260 hectares sur la plaine irriguée de Bama ; (ii) l’aménagement de 70 hectares de périmètres maraîchers ; (iii) l’achèvement des travaux sur 395 hectares de bas-fonds, avec 399 hectares supplémentaires en cours de finalisation ; (iv) la réalisation de 151 forages à grand débit ; (v) la mise en œuvre de 304 microprojets pour un montant de plus de 3,5 milliards de FCFA.

Tenant compte des nouvelles priorités opérationnelles, le Comité a procédé à la validation du PTBA révisé, dont le budget est désormais arrêté à 15 661 865 334 francs CFA. L’accent est mis, pour le second semestre, sur la finalisation des infrastructures de production et de post-récolte, indispensables au renforcement de la résilience des producteurs ruraux.

Saluant les résultats atteints, Monsieur Moussa ZIDA a félicité l’ensemble des acteurs du Programme pour leur engagement. Il a souligné que ces efforts ont permis d’atteindre un taux de décaissement global de 65,73 % et un taux de couverture de 81 % par rapport aux objectifs fixés. « L’exécution conséquente de ce PTBA permettra au Programme de mettre à disposition des infrastructures structurantes au profit des producteurs et de les accompagner pour leur mise en valeur », a-t-il déclaré en clôture des travaux.

Burkina Faso : les travaux de réhabilitation du périmètre irrigué de Bama officiellement lancés

Publié le 3 mai 2025

Les travaux de réhabilitation et de modernisation du périmètre irrigué de Bama ont été officiellement lancés le vendredi 11 avril 2025. Cette activité s’inscrit dans le cadre du Programme de Résilience du Système Alimentaire en Afrique de l’Ouest, composante Burkina Faso (PRSA-BF), et vise à relancer durablement la production agricole dans cette zone stratégique. 
Il s’agit d’assurer la réhabilitation complète de 1 260 hectares de rizière et 70 hectares de périmètres maraîchers à travers des travaux de planage du terrain pour garantir une meilleure distribution gravitaire de l’eau sur l’ensemble du périmètre. Cette réhabilitation représente un investissement global estimé à plus de 15 milliards de FCFA mobilisés avec l’implication directe du Ministre d’État, qui avait donné dès octobre 2023 des instructions pour faire de ce dossier une priorité. 
La cérémonie de lancement des travaux selon les acteurs et les bénéficiaires marque l’aboutissement d’un long processus d’échanges et de consultations avec les producteurs locaux.
Sanou Soumana, Président de l’Union des coopératives rizicoles de Bama (UCRB), a exprimé l’enthousiasme des producteurs : « C’est un projet que nous attendons depuis des années. Nous serons enfin en mesure de produire trois fois par an sur l’ensemble des 1260 hectares, ce qui permettra d’augmenter considérablement la production de riz et de blé pour nourrir les Burkinabès ». 
Après les travaux, l’ensemble du périmètre sera utilisable toute l’année. L’introduction de méthodes modernes de culture, de variétés plus adaptées et de fertilisants appropriés est également prévue, pour améliorer durablement la productivité et la qualité des récoltes. 
Cette initiative s’inscrit aussi dans un plan plus large, qui prévoit d’ici fin 2025 l’aménagement de 10 000 hectares de périmètres irrigués en maîtrise totale d’eau et 30 000 hectares de bas-fonds. 

Pour le PRSA-BF, ce lancement constitue une étape décisive pour la sécurité alimentaire nationale et le développement économique local de la région. Les 1085 producteurs de Bama se préparent désormais à augmenter considérablement la production rizicole au Burkina Faso.
 

Burkina Faso/Succès des parcelles de démonstration sur la fertilisation organo-minérale de l’oignon : des visites commentées pour une large diffusion des résultats dans le cadre du FSRP

Publié le 7 mars 2025

La filière oignon est en plein essor au Burkina Faso et principalement dans les régions cibles du Programme de résilience du système alimentaire au Burkina Faso (PRSA-BF). Mais dans l’ensemble, on constate la prédominance des mauvaises pratiques agricoles, notamment l’utilisation de variétés non adaptées et l’usage abusif des intrants chimiques, ce qui dégrade fortement la qualité des bulbes et engendre beaucoup de pourritures pendant la conservation.

C’est fort de ce constat que le PRSA-BF est passé à l’action en accompagnant les acteurs de la plateforme d’innovation oignon bulbe à travers un plan d’action triennal qui a permis la diffusion de pratiques culturales climato-intelligentes et la sensibilisation à l’utilisation de semences de qualité.

A l’heure du bilan, plusieurs parcelles de démonstrations ont été visitées aussi bien par les autorités que les producteurs dans différentes localités. Afin de partager les résultats prometteurs issus de ces expérimentations, des visites commentées ont été organisées pour sensibiliser et convaincre les producteurs des avantages de ces pratiques culturales innovantes.

Le village de Zigla (commune de Manga) a accueilli les autorités et les producteurs, le 27 mars 2025 pour une visite commentée régionale d’une parcelle de démonstration sur la culture de l’oignon. Placée sous l’égide de Madame Massadalo Yvette NACOULMA/SANOU, Gouverneur de la région du Centre-Sud, la visite commentée a été une occasion de faire découvrir les bonnes pratiques culturales promues à travers la parcelle de démonstration, notamment la fertilisation organo-minérale, l’utilisation de la semence améliorée et des pesticides biologiques. En termes de résultat, le constat est clair : la parcelle de démonstration a présenté le meilleur rendement avec des oignons bulbes de meilleure qualité comparée à la parcelle paysanne.

Avant le village de Zigla, la commune de Tchériba située dans la province du Mouhoun, le vendredi 21 mars 2025, a accueilli une visite commentée provinciale. Présidée par le Haut-Commissaire de la province du Mouhoun, cette activité a mobilisé plusieurs acteurs de la plateforme d’innovation. Lors de cette rencontre, les producteurs ont pu constater de visu les effets positifs de la fertilisation organo-minérale sur le rendement et la qualité de l’oignon. Convaincus des bénéfices observés, ils se sont engagés à promouvoir l’adoption de cette technologie pour améliorer non seulement la productivité, mais aussi la conservation de l’oignon.

A la veille de cette visite, une autre rencontre a eu lieu le jeudi 20 mars à Nioniongo, dans la province du Passoré. Organisée par l’Unité de gestion régionale du Nord du Programme de résilience du système alimentaire en Afrique de l’Ouest (FSRP) dans le cadre des activités de la Plateforme d’innovation oignon du Nord, cette visite commentée régionale visait à diffuser les résultats obtenus grâce à la mise en œuvre de la parcelle de démonstration sur la fertilisation organo-minérale de l’oignon. L’événement a été présidé par Madame la Présidente de la Délégation spéciale de Gompossom, représentant Monsieur le Gouverneur de la région du Nord. À cette occasion, les acteurs et partenaires présents ont pu échanger sur les bonnes pratiques agricoles et les perspectives de vulgarisation de cette technique auprès d’un plus grand nombre de producteurs.

Ces visites commentées illustrent l’engagement des parties prenantes à promouvoir des pratiques agricoles durables et adaptées aux réalités locales. Grâce à ces initiatives, la fertilisation organo-minérale se positionne comme une solution efficace pour accroître les rendements et renforcer la résilience des producteurs face aux défis liés à la culture de l’oignon en campagne sèche.

Burkina Faso : mise en place d’une unité de production de fumure organique avec l’appui du PRSA

Publié le 21 février 2025

Le faible niveau de fertilité de la plupart des sols au Burkina Faso se caractérise principalement par un faible taux de matière organique et une carence en éléments nutritifs. Ceci constitue une contrainte pour l'accroissement de la productivité des sols.

Pour pallier cette situation, les engrais chimiques de synthèse sont couramment utilisés avec leur limite : pollution et perte de la biodiversité, dégradation des systèmes agricoles, coûts élevés pour les producteurs, forte demande en fumure organique, contraintes de production.

Dans l’optique de renforcer la résilience des systèmes écologiques et alimentaires; le PRSA-BF accompagne seize (16) promoteurs de microprojets dans la mise en place d’unités de production de fumure organique.

Monsieur SIMBORO Rachide promoteur dans la région du Centre Est gère une unité de production de la fumure organique enrichie au Trichoderma.

L’appui du Programme lui a permis la réalisation des investissements suivants : (i) la construction de 24 aires de fabrication du compost, (ii) la construction de 03 aires de stockage des résidus organiques, (iii) la construction d’un magasin de stockage de fumure organique, (iv) l’implantation d’un système d’irrigation pour maturation du compost à partir d’un forage, (v) l’acquisition d’un broyeur multifonction, de tricycle gros porteur, de compacteur, de balance numérique, de machine à coudre des sacs, des matériels et équipements de manutention et des équipements de protection individuelle.

L’unité de production de Monsieur SIMBORO emploie 15 femmes et 04 hommes. En deux (02) mois d’activité, l’unité a pu produire plus de 36 tonnes de fumure organique dont 23 tonnes déjà livrées à hauteur de 2 millions 300 mille francs CFA  et la signature de contrats avec les producteurs de riz de Bagré et du Kouritenga pour la livraison de 60 tonnes de fumures organiques grâce à l’appui du PRSA. 

Burkina Faso : 102 ménages vulnérables bénéficient des paniers de résilience avec l’appui du PRSA

Publié le 20 février 2025

La récurrence des perturbations climatiques, les attaques de ravageurs (chenilles légionnaires, et autres), les maladies phytosanitaires couplés au climat sécuritaire fragile constituent des facteurs exposant chaque année de nombreuses personnes au risque d’insécurité alimentaire et de malnutrition.

La conséquence majeure est la décapitalisation des moyens d’existence des communautés avec pour corollaire la détérioration de l’état nutritionnel des groupes les plus vulnérables. Face à cette situation, le Programme de résilience du système alimentaire en Afrique de l’Ouest, Composante Burkina Faso (PRSA-BF) a entrepris en collaboration avec le Secrétariat exécutif du conseil national de sécurité alimentaire (SE-CNSA) mettre en œuvre le panier de résilience (PdR).

Le PdR est un paquet d’interventions qui visent à renforcer la résilience des populations vulnérables. Il permet d’améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des ménages vulnérables à travers le renforcement de leurs moyens d’existence.  Ainsi, le Programme a accompagné 102 ménages vulnérables dont 18 dirigés par des femmes et 07 par des jeunes. Ces ménages sont issus de 09 villages relevant de 03 régions. Chaque ménage a bénéficié de : i) 30 kg de semences de maïs ; ii) 10kg de semences de niébé ; iii) 80 g de semences maraichères (tomate et oignon) ; iv) 750 kg d’engrais (200 kg NPK, 550 kg Urée) ; v) labours de 3 ha ; vi) 01 kits de matériels de production maraichères (brouette, arrosoir, binette, etc.) ; vii) de l’encadrement technique de proximité. Ces appuis ont permis à chaque ménage d’emblaver 01 ha de niébé, 02 ha de maïs et 0, 25ha de maraichage

Ces ménages seront accompagnés sur une période de 03 ans et l’objectif visé aux termes de l’appui est de faire sortir ces ménages de leur situation de ménages vulnérables.

A l’issue de la première année, les bénéficiaires ont enregistré un accroissement de leurs productions et une augmentation de leurs rendements et de leurs revenus. Cela a permis aux ménages de satisfaire convenablement leurs besoins alimentaires et nutritionnels et de diversifier leurs sources de revenus grâce à la réalisation d’activités connexes (petit élevage et autres) suite à la vente du surplus de leur production ; toute chose contribuant à l’amélioration de leurs moyens d’existence et au renforcement de leur résilience.

Monsieur BOUGMA Piraogo Marcel, est l’un des bénéficiaires du PdR du village de Nassoulou dans la commune de Kindi, à la province du Boulkiemdé dans la région du Centre Ouest. Il témoigne avoir conscience des avantages du PdR à travers ce récit : « Avant les appuis, nous produisions le maïs derrière nos cages en petite quantité pour en consommer frais dès la récolte. Nous ne savions pas que nos sols étaient adaptés pour permettre la culture de cette spéculation sur de telles superficies. Aussi, par faute de moyens, nous n’avions jamais essayé. Cette expérience nous a montré que la production du maïs est rentable et je compte la poursuivre. Ma production du niébé et des produits maraîchers n’était pas aussi développée, mais les appuis conseils et les dotations que j’ai reçus ont permis de beaucoup l’améliorer ».

Madame KIEMTORE Jeanne, bénéficiaire de la même localité dit être satisfaite de l’initiative et le relate en ces termes « Je ne produisais pas du maïs car je ne disposais pas suffisamment de ressource pour le faire. C’est dire donc que nous n’en consommions pas. Je produisais le niébé sur une petite portion seulement. Ce qui ne nous permettais pas d’être à l’abri des besoins alimentaires et autres. Les appuis, m’ont permis d’avoir du maïs et du niébé en grande quantité pouvant me permettre d’assurer la consommation alimentaire de mon ménage sur plusieurs années. Je vais travailler à maintenir cette dynamique ».
 

Les facteurs clés de succès sont l’engagement des bénéficiaires et de leur communauté pour la réussite de l’initiative, l’intégration du maïs dans les habitudes alimentaires des ménages vulnérables, la couverture de leurs besoins alimentaires et nutritionnels, l’adoption des bonnes pratiques agricoles par les bénéficiaires, l’accompagnement des services techniques et des autorités locales.
 

Burkina Faso : Suivi de la réalisation des activités sur le terrain dans la région de la Boucle du Mouhoun

Publié le 15 février 2025

Du 20 au 23 janvier 2025, une mission de supervision conduite par le Coordonnateur du Programme de Résilience du Système Alimentaire du Burkina Faso (PRSA-BF), accompagné de la spécialiste chaînes de valeur, s’est rendue dans la région de la Boucle du Mouhoun pour évaluer les avancées du programme sur le terrain.

La mission a débuté par une visite de courtoisie aux autorités locales, marquant ainsi l’importance de la collaboration avec les acteurs institutionnels dans la mise en œuvre des initiatives du PRSA-BF. Par la suite, l’équipe s’est dirigée sur le terrain, accompagnée par des membres de l’Unité de Gestion Régionale (UGR). Plusieurs réalisations ont été visitées, notamment les microprojets soutenus dans divers maillons des chaînes de valeur agricoles et les magasins de stockage en construction dans les provinces du Mouhoun et des Balés.

L’évaluation a mis en lumière des avancées encourageantes, notamment un état d’avancement jugé satisfaisant dans la construction des magasins de stockage. Ces infrastructures stratégiques visent à renforcer la capacité des producteurs à mieux conserver leurs récoltes et à réduire les pertes post-récolte.

Cependant, des insuffisances ont été relevées sur certains aspects des microprojets. Face à ces défis, des observations et recommandations ont été formulées pour améliorer l’efficacité et l’impact des interventions. Ces propositions serviront de base pour ajuster les actions du programme et maximiser les retombées pour les communautés bénéficiaires.

Le Coordonnateur du PRSA-BF a également apporté une lueur d’espoir aux producteurs des bas-fonds identifiés pour des travaux d’aménagement. Il les a rassurés que les sites seront prochainement remis aux entreprises pour démarrer les travaux, concrétisant ainsi une étape cruciale pour l’amélioration des moyens de subsistance des populations locales.

Cette mission illustre l’engagement du PRSA-BF à suivre de près la mise en œuvre de ses activités et à travailler en synergie avec les parties prenantes pour renforcer la résilience des systèmes alimentaires au Burkina Faso. À travers un suivi rigoureux et des ajustements stratégiques, le programme ambitionne de créer un impact durable pour les populations rurales.

Burkina Faso : Plus de 15 milliards de FCFA à investir en 2025 pour renforcer la résilience alimentaire avec l’appui du FSRP

Publié le 15 février 2025

La deuxième session du Comité de pilotage du Programme de Résilience du Système Alimentaire en Afrique de l’Ouest, Composante Burkina Faso (PRSA-BF), s’est tenue le lundi 30 décembre 2024, sous la présidence de monsieur Moussa ZIDA, Responsable du Programme budgétaire 075 intitulé « Aménagement Hydro-agricoles et Irrigation ». Cette session a permis de dresser le bilan annuel du programme et d’adopter le plan de travail et le budget pour l’année 2025.

À la date du 30 septembre 2024, le PRSA-BF a affiché des résultats prometteurs avec un taux d’exécution physique de 74 % et un taux d’exécution financière de 78,38 %, couplé à un décaissement de 50,90 %. Par ailleurs, 78 % de la cible des bénéficiaires directs ont été atteints, traduisant une avancée significative dans la réalisation des objectifs du programme.

En termes de réalisations concrètes, on note en ce qui concerne l’appui au labour, plus de 6 000 hectares de bas-fonds et hautes terres mis en valeur au profit de 11 399 producteurs, dont 42 % de femmes et 39 % de jeunes. On note aussi la distribution de 37 500 tonnes d’engrais et de 1 338 tonnes de semences améliorées au bénéfice de 472 479 producteurs, avec 28,7 % de femmes et 32 % de jeunes parmi eux. Relativement aux études techniques, les réalisations concernent l’aménagement de 2 680 hectares de bas-fonds.

Ces performances traduisent l’engagement du PRSA-BF à répondre efficacement aux enjeux de sécurité alimentaire et de résilience dans un contexte marqué par des défis croissants.

Pour l’année 2025, le PRSA-BF prévoit d’investir plus de 15 milliards de FCFA dans la mise en œuvre de ses activités. Ce montant, selon Moussa ZIDA, pourrait être revu à la hausse pour intégrer les nouvelles orientations stratégiques du ministère en charge de l’agriculture. Les principales interventions se focaliseront sur l’aménagement de périmètres irrigués, de bas-fonds et de jardins maraîchers et la construction d’infrastructures de stockage adaptées aux besoins des producteurs.

Monsieur ZIDA a salué l’unité de gestion du PRSA-BF pour sa contribution active à la réalisation de l’Offensive agropastorale et halieutique 2023-2025, tout en l’encourageant à maintenir cet élan. Il a également insisté sur la nécessité de prendre en compte les recommandations issues de la dernière mission conjointe Gouvernement/Banque mondiale pour optimiser les résultats du programme.

Avec des investissements ambitieux et une stratégie renforcée, le PRSA-BF se positionne comme un acteur clé dans la transformation structurelle du secteur agricole burkinabè et l’amélioration durable des conditions de vie des populations.

Burkina Faso : les plateformes d’innovation, un levier pour la résilience agricole et la dynamisation de la filière oignon à Boromo

Publié le 15 février 2025

Du 18 au 19 novembre 2024, à Boromo, dans la région de la Boucle du Mouhoun au Burkina Faso, s’est tenu une formation stratégique dédiée aux acteurs de la plateforme d’innovation oignon. Cette initiative visait à renforcer les capacités des producteurs pour mieux faire face aux ravageurs et maladies qui affectent les cultures d’oignon.

Environ 29 participants, venus des différentes provinces de la Boucle du Mouhoun, se sont réunis pour bénéficier des conseils et techniques dispensés par les experts de la Direction Régionale de l’Agriculture, des Ressources Animales et Halieutiques (DRARAH). Ces sessions permettront aux producteurs de maîtriser des méthodes efficaces de lutte contre les nuisibles, un enjeu crucial pour augmenter leur productivité et, in fine, maximiser leurs revenus.

L’ouverture officielle de cette formation a été présidée par Madame la Directrice Provinciale de l’Agriculture, des Ressources Animales et Halieutiques des Balé, représentant le Directeur Régional. Elle a salué l’engagement des participants et souligné l’importance de ces plateformes pour le développement des filières agricoles locales.

Les plateformes d’innovation agricoles, comme celle de la Boucle du Mouhoun, constituent des espaces privilégiés pour le partage de connaissances, l’expérimentation de solutions adaptées aux réalités locales et la mise en réseau des différents acteurs. En favorisant l’adoption de bonnes pratiques agricoles et l’accès à des technologies adaptées, ces plateformes contribuent non seulement à une meilleure gestion des défis phytosanitaires, mais aussi à l’amélioration de la sécurité alimentaire et des moyens de subsistance des communautés rurales.

Cette formation s’inscrivait dans le cadre des activités du Programme de Résilience du Système Alimentaire en Afrique de l’Ouest (PRSA), un programme financé par la Banque mondiale. Le PRSA met un accent particulier sur l’accompagnement des initiatives locales comme les plateformes d’innovation, qui jouent un rôle clé dans l’autonomisation des producteurs face aux aléas climatiques et économiques.  Avec cette session de formation, les producteurs de la région repartent mieux armés pour relever les défis posés par les ravageurs et maladies. Cette démarche proactive illustre l’importance des plateformes d’innovation dans la transformation durable de l’agriculture africaine.

Ces structures collaboratives, soutenues par des acteurs publics et privés, offrent des cadres pour tester et diffuser des innovations agricoles. Elles sont aujourd’hui reconnues comme un outil clé pour accélérer la modernisation des systèmes alimentaires en Afrique de l’Ouest.

Dans la Boucle du Mouhoun, l’avenir de l’oignon semble prometteur, grâce à des initiatives telles que celle-ci, qui illustrent l’importance de l’innovation et du renforcement des capacités pour bâtir une agriculture résiliente et prospère.

Le FSRP-Burkina Faso se dote d’un plan d’action pour la mise en place de Villages Intelligents face au Climat

Publié le 15 février 2025

Suite à l’atelier de renforcement des capacités organisé à Bamako par le CORAF et l’Alliance Bioversity International and CIAT, dans le cadre du projet Accélération des impacts de la recherche climatique du CGIAR pour l'Afrique (AICCRA), les acteurs du Programme de Résilience du Système Alimentaire (PRSA/FSRP) ont renforcé leurs connaissances sur la mise en œuvre des Villages Intelligents face au Climat (VIC). À la suite de cette formation, le PRSA Burkina Faso (PRSA-BF) a tenu un atelier national de restitution à Manga, du 30 septembre au 4 octobre 2024, afin d'élaborer un plan d’action pour l’implémentation des VIC dans le pays.

L'événement, qui a rassemblé des chercheurs, des experts en météorologie, des représentants d’ONG et des acteurs du secteur agro-sylvo-pastoral, a été marqué par la participation du Dr Robert Zougmore, Directeur Programme AICCRA, Alliance Bioversity et CIAT. L’objectif principal était de doter le FSRP-BF d’un plan d'action concret pour intégrer les VIC dans ses zones d'intervention, en s'appuyant sur l’expérience pilote du village climato-intelligent de Ouda, dans la région du Centre-Sud.

L’approche VIC, initialement introduite par le programme CCAFS, s’est avérée prometteuse pour le développement de technologies et d'innovations climato-intelligentes en Afrique de l'Ouest. Elle favorise une démarche participative pour le développement de solutions adaptées au changement climatique, intégrant des innovations technologiques, institutionnelles et socio-économiques, ainsi que des politiques climato-intelligentes.

L'atelier de Manga a permis de consolider les connaissances sur les VIC, notamment en ce qui concerne la formulation et la mise en œuvre de cette approche. Une sortie de terrain à Ouda a permis aux participants d’observer les bénéfices concrets des technologies climato-intelligentes, telles que l’utilisation de semences améliorées, de la fumure organique, et des biopesticides, ainsi que des services agroclimatiques. Les échanges avec la communauté de Ouda ont illustré comment ces technologies contribuent à l’amélioration de la résilience des populations face aux aléas climatiques et à l’augmentation des rendements agricoles.

Durant les trois jours de l’atelier, les participants ont travaillé à l’élaboration d’un plan d’action pour la mise en œuvre des VIC au Burkina Faso. Les discussions ont porté sur la sélection des villages pilotes, la sécurisation foncière, l’encrage institutionnel, ainsi que l’identification des parties prenantes et des risques. Il a été convenu de mettre en place quatre VIC : un dans le sous-bassin du Kou, un dans la Sirba, et deux dans le Mouhoun Inférieur.

Le plan d'action élaboré comprend un chronogramme détaillé et un dispositif opérationnel qui sera intégré dans le Plan de Travail et Budget Annuel (PTBA) 2025 du FSRP-BF, après validation par la Banque mondiale. Ce plan marque une étape décisive pour l'adoption de solutions climato-intelligentes et renforce l'engagement du FSRP-BF à promouvoir la résilience des communautés rurales à travers la diffusion de technologies climato-adaptées.

Les objectifs de l'atelier ont été pleinement atteints, offrant au FSRP-BF un cadre stratégique pour l’implémentation des VIC dans ses zones d’intervention. Le succès de cette démarche devrait permettre d’amplifier les résultats du FSRP-BF, notamment en contribuant à l'atteinte des indicateurs liés à la diffusion des technologies climato-intelligentes et à la résilience des systèmes alimentaires.

En résumé, l’initiative de mise en place des Villages Intelligents face au Climat au Burkina Faso s'inscrit dans une stratégie plus large visant à positionner les communautés rurales sur une trajectoire durable vers la sécurité alimentaire et nutritionnelle, tout en intégrant les principes de gestion intégrée des paysages et d’agriculture climato-intelligente. Les résultats atteints à Manga augurent d’un avenir prometteur pour la résilience climatique au Burkina Faso et au-delà.

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